T254
x64 Meade SWA 40mm/UHC
Conditions d’observation exceptionnelles.
Le but de l’observation est uniquement centré sur la réalisation d’un dessin de NGC 6960.
Je n’ai pris aucune note, à l’exception de:
“Je n’ai jamais aussi bien vu les Dentelles: voir mon dessin. Je me suis très appliqué “
[note 2013 09 03: cette observation a été faite en 1998. C’était mes tout débuts en dessin astronomique, et à
l’évidence, je n’estimais pas nécessaire de prendre des notes !]
T635
partie nord
Date de l’observation : 03 sept. 2013 00:10 UT
Durée de l’observation : 215 min
Position de l’objet : Alt: 56.8°, Az: 259.1°
Conditions météo : J+++ 16h: V1-2N t29° hu35% T1 N+++ 0h40 V0 t14° hu64%
Conditions de l’observation : SQMZ 21.41(MW+) SQMLZ 21.58 FWMH 1.3" mvlon(UMi)6.4/VI2 6.6/VI4 T1 P1.5 S1/195!
Lieu d’observation : Observatoire des Baronnies Provençales
Instrument : TN 635 Dobson Obsession
Oculaire principal : Televue Nagler 16mm Type 5
Grossissement : 195x
x148 Ethos 21mm/OIII-12nm
La turbulence est remarquablement bonne. Les Dentelles sont tellement structurées, contrastées, et détaillées, que je décide de ne m’attaquer ce soir qu’à la partie de NGC 6960 comprise entre 52 Cyg et son extrémité effilée. Les seuls mots qui me viennent à l’esprit sont "époustouflant de netteté".
x195 Nagler 16mm/OIII-5nm
Afin de diminuer au maximum la brillance de 52 Cyg, et l’éblouissement que ce phare provoque, et aussi pour mettre en évidence les "nervures" de ce qui est une véritable tresse, je décide d’utiliser le filtre Astrodon 5nm. C’est un travail très difficile, et fastidieux, car les détails sont très nombreux, et concernant 52 Cyg "éteinte", je découvre sa duplicité. Il est à noter que le filtre Astrodon donne aux filaments une couleur verte très prononcée, C105/S30 ou 40, d’autant mieux perçue que tous ces filaments sont très lumineux.
J’arrête à 03h30 LT: il m’a donc fallu une heure un quart, et je n’ai analysé que les nervures, et non les nébulosités, d’autant que le filtre Astrodon est trop sélectif pour celles ci. Je décide de remettre la suite à demain, pour éviter la fatigue.
04 sept. 2013 20:30 UT. Les conditions sont presque aussi bonnes que la veille: SQMZ 21.33(MW!!!) SQML(60W) 21.46 FWMH 2.0" mvlon(UMi) 6.4/VI4 6.6/nv T1 P2 S1-2/150
x102 Nagler 31mm sans filtre
Sans filtre, 52 Cyg est nettement orange clair, même dans MB 60×14. La saturation est S10 ou 20; le compagnon est faible, mais évident.
x148 Ethos 21mm/OIII-12nm
Je continue mon observation de la veille. La duplicité de 52 Cyg est confirmée grâce au filtre qui assombrit la principale. Le couple est facilement séparé, mais très déséquilibré. Je retrouve immédiatement le vert des nervures, mais je suspecte aussi le rouge du Halpha; à préciser au cours de l’observation.
Je chemine lentement, détail après détail dans les nervures, pour décrire les nébulosités faibles de part et d’autre de la tresse principale. Et subitement, à 00h00, donc après 90 minutes d’observation et alors que j’ai quasiment terminé le côté Est de la tresse (!!!), je réalise que je vois la Halpha. Et la couleur rouge est exactement dans les limites de l’image de Gendler; c’est à dire que les nébulosités Est, externes à la tresse, sont C7 / S30, mais si ce rouge est bien rouge, il reste faible car les nébulosités concernées sont L1 à L2, exceptionnellement L3. Ce rouge continue aussi sur (ou sous ?) la tresse, dont les nervures, L5 à L6, exceptionnellement O7, sont vert OIII pur; j’estime la saturation du vert à S40 ou 50, mais comme les nervures sont lumineuses, il est probable que je devrai diminuer cette saturation au stade du dessin. Quoi qu’il en soit, la dualité des deux couleurs, qui plus est complémentaires, d’une tresse lumineuse verte sur un fond flou rouge, est très nette.
Après avoir tenté d’analyser précisément les couleurs, je passe au nébulosités Ouest: c’est très rapide, car elle sont quasiment inexistantes, à part une excroissance très légère, L1 à L2, au S de A*. Je ne suis pas arrivé à percevoir de nébulosités sur ce bord W au droit de 52 Cyg, qui, lors que j’observe avec le filtre OIII, éblouit et lessive le champ sur un diamètre de près de 10′, et empêche de percevoir la moindre nébulosité dans un D de 5′ (’càd un rayon de 2.5′) autour de l’étoile.
Toujours avec x148/OIII-12nm, l’enchevêtrement de la structure de la tresse apparait nettement en VI, tellement dense, tellement serré, tellement enchevêtré que je devrai le dessiner en tant qu’ensemble; si je devais dessiner chaque cheveux de la tresse après l’avoir individualisé, il me faudrait huit jours pour le croquis! Par contre, cet enchevêtrement ne concerne que la "partie verte" de la tresse; aucun enchevêtrement n’est visible dans les nébulosités rouges périphériques.
Il est 00h45, il y a près de deux heures que je suis sur le champ, et la lassitude me conduit à arrêter. Mais il faudrait que j’augmente le G, probablement avec Ethos 13mm/OIII-12nm, pour percevoir encore d’autre détails.
A* SAO 70464, m8.773V
partie sud
29 sept. 2016 20:00 UT
Durée de l’observation : 110 min (partie sud)
Position de l’objet : Alt: 76.6°, Az: 193.2°
Conditions météo : 17h J+++++ V1R1 t~25° hu~40% 21h40: N+++++ V0R0 t13.8° hu56%
Conditions de l’observation : 21h40: QZ21.20MW L60Z21.56 S1.9"->1.3"! mvlon(UMi)6.4/VI5, T2 P2 S2/390
Lieu d’observation : Observatoire des Baronnies Provençales
Instrument : TN 635 Dobson Obsession
Oculaire principal : Televue Ethos 21mm
Grossissement : 148x
Je mets à profit les très bonne conditions d’observation pour détailler la partie S de NGC 6960, et ainsi continuer mon observation du 3 septembre 2013, limitée à la partie N. Le dessin de l’ensemble de NGC 6960 est une mosaïque des deux observations.
390x Ethos 8mm
Je commence par observer 52 Cyg: éblouissante, jaune clair, et surtout je redécouvre le compagnon, dont j’avais oublié l’existence. Je estime e~5", delta mv ~ 3 à ‘4; je vérifie: STF 2726, e = 6.4", m1/m2 = 4.2/8.7 !
x148 Ethos 21mm/OIII-12nm
C’est le meilleur compromis. L’ensemble de la partie S est certes un peu moins lumineuse que la partie N, mais elle est néanmoins très structurée et intéressante, pour peu que l’on y passe le temps nécessaire. Le rouge du H alpha apparait au SW de 52 Cyg, sans le connaitre, nettement plus dense que sur NGC 6992. Je l’évalue à S20.
x195 Nagler 16mm/OIII-5nm
Même avec le filtre OIII-12nm, 52Cyg est éblouissante, et "lessive" les nébulosités proches. Par contre le filtre OIII-5nm améliore considérablement cette zone, et m’a notamment permis de mettre en évidence les "nuages" immédiatement à l’E de l’étoile. Mais ce filtre assombrit trop le champ pour pouvoir le conserver pour l’ensemble de NGC 6960 Sud, alors qu’il avait été très utile pour NGC 6960 Nord.
4 juin 2019 23h15 UT
Durée de l’observation: 24 min
Position de l’objet: Alt: 39.0°, Az: 82.3°
Conditions météo: 16h: J+++ V1R3 t28° hu30% 22h45: N+++ V0R0 t17.6° hu34%
Conditions de l’observation: 02h15: SQMZ 21.38 SQMLZ 21.54 mvlon(UMi) 6.4/VI4 6.6/VI5 S2.0" T1.5 P2.5 S2
Lieu d’observation: Observatoire des Baronnies Provençales
Instrument: TN 635 Dobson Obsession
Oculaire principal: ES 25 mm 100°
Grossissement: 125x
x125 ES25/100°
J’utilise pour la première fois le passe filtre Astrocrumb, qui me permet de changer de filtre dans la seconde.
a) filtre 2nb (10+10); c’est le meilleur filtre, et de loin, pour les nervures. L’image est beaucoup plus contrastée qu’avec le Lumicon 12nm. Avec ce filtre, la troisième branche du balai (la plus à l’E), bien que faible et réduite à 2 parties, a été réellement vue et analysée, beaucoup mieux qu’avec OIII-12nm.
b) filtre OIII-12nm (12+ rouge) l’image est comparable au 2nb, mais en beaucoup plus pâteux
c) filtre NB1 (32+20) c’est le filtre qui montre le mieux les zones de H alpha; la couleur n’est pas très rouge (S ~ 10), mais je ne reste pas assez longtemps (?). Les zones du H alpha sont les plus étendues avec ce filtre, et légèrement plus renforcées.
d) filtre UHC (26+rouge) l’image est quasiment la même qu’avec le NB1 pour la luminosité, mais le background des nervures est nettement plus pâteux.
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