Dessins du ciel profond extrême

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Observations Details

Notes

T635

Puisque la transparence est cristalline, je décide de tenter l’observation, l’analyse, et un dessin des nébulosités ainsi que des veines sombres du quart NW de la Rosette. Les valeurs de QZ et LZ sont étonnamment basses; j’aurais plutôt estimé le ciel à 21.50 ou même plus, mais effectivement vUMi6.4 n’est vu que VI5. Pourtant le ciel est superbe, et je n’ai pas d’explication, même si, effectivement, je le trouve lumineux (je dis bien « lumineux », c’est à dire le contraire de « laiteux »). En fait, la Voie lactée est tellement présente, que je ne peux pointer le SQM sans l’avoir dans le champ.

x130 Panoptic 24mm/OIII-5

Je compare les deux configurations: Nagler 31mm/OIII-12 et Panoptic 24mm/OIII-5. Cette dernière est nettement meilleure, par ce que l’image est plus contrastée. Je m’y tiens pendant toute l’observation [Note: c’est ce qui explique que je n’ai pas noté de couleur?]; de toutes façons, la turbulence m’interdit de grossir.

Je procède de la façon et dans l’ordre des étapes suivantes:

1) étude de Guide8/DSS (Guide8/DSS est beaucoup plus précis que Guide8/isophotes)

2) je dissèque et je mémorise l’image de Nicolas Outters

3) j’observe à l’oculaire, et je cherche à reconnaitre le détail que je devrais voir.

4) je dessine mon croquis sur l’image que j’ai choisie, par ce que je la trouve très détaillée: merci Nicolas Outters! (pour visualiser mon croquis, voir le compte rendu de NGC 2238)

L’observation des nébulosités demande une adaptation complète. A chaque retour à l’oculaire, après que j’aie regardé sur l’écran du PC, il me faut 30 secondes pour « revoir » le champ, et les détails ne reviennent qu’après une minute ou plus. Comme pour tout objet étendu, j’observe détail après détail, veine sombre après veine sombre, nœud après nœud.

Les étoiles de l’amas central, NGC 2244, sont brillantes, même avec le filtre, mais j’en verrais probablement davantage avec une turbulence plus faible

Au total, l’observation est réussie, mais réellement difficile, car je ne visualise bien les nébulosités faibles et les parties sombres qu’en vision éloignée, ce qui rend la perception des détails très difficiles. C’est une observation difficile (ça fait 5 ou 6 heures que j’observe par -3° ou -4°C, et j’ai du monter et redescendre de l’échelle 50 fois pendant ce temps), mais elle est gratifiante.

Fin 05h02, V0/R0, t-3.8°C, hu70%, T1 P1, ciel magnifique.

Observation au T635 du 27 Mars 2019

Date de l’observation: 27 mars 2019 19:35 UT

Durée de l’observation: 80 min

Position de l’objet: Alt: 44.4°, Az: 217.7°

Conditions météo: J+++ 16h: V4 t17° hu27% N+++ 20h34: V3/R4 t9.5° hu36% S5.5″

Conditions de l’observation: 21h50: V0 SQMZ 21.58 SQMLZ 21.82 S5.5″ v6.4VI4 6.6VI5 T1.5 P1 S5

Lieu d’observation: Observatoire des Baronnies Provençales

Instrument: TN 635 Dobson Obsession

Oculaire principal: ES 25 mm 100°

Grossissement: 125x

x125 ES25-100°/OIII+Ha (2x10nm)

Le ciel est très beau, mais malheureusement turbulent: je choisi donc d’observer la Rosette, dont l’étude des nébulosités ne nécessite pas de pousser le grossissement. Toute l’observation, et celle du lendemain, est faite avec cette configuration, et c’est ma première observation avec le filtre STC Astro Duo Narrowband de chez Cyclops Optics. J’en suis enchanté: il est nettement plus contrasté que le Lumicon 12nm, mais il est plus sombre. Et donc, il va très bien avec ES25-100°, sans que j’aie besoin d’augmenter le G avec E21 / OIII-12nm Lumicon.

Les étoiles sont vert clair, et non pas rouges comme avec le Lumicon OIII-12nm, et nettement plus piquées; par contre, elles sont plus éteintes, d’environ une magnitude. Mais surtout, les nébulosités sont rouge vif, franc; il n’y a pas de rose ou de vert, ou aucune autre couleur. C’est un rouge sang, plus rouge qu’avec le Lumicon, mais bien sûr, plus ou moins lumineux.

En 70 minutes d’observation, j’ai tracé les isophotes L1 et L2, et 2 concentrations lumineuses L3. Je décide de m’arrêter car la Rosette, à32°, devient basse sur l’horizon.

Observation au T635 du 28 Mars 2019

Date de l’observation: 28 mars 2019 19:15 UT

Durée de l’observation: 35 min

Position de l’objet: Alt: 46.1°, Az: 212.4°

Conditions météo: 16h J+++ V2/R3 t15.5° hu37% 20h40 N+++ V0/R1 t8.3° hu55% QZ21.41 LZ21.54

Conditions de l’observation: SQMZ 21.61 SQMLZ 21.78 S3.0″ v6.4VI4 6.6VI5 T1.5 P1.5 S1/125 2/240

Lieu d’observation: Observatoire des Baronnies Provençales

Instrument: TN 635 Dobson Obsession

Oculaire principal: ES 25 mm 100°

Grossissement: 125x

x125 ES25-100°/OIII+Ha (2x10nm)

Cette observation est la continuation de celle de la veille. Quasiment même ciel, aussi beau, et nettement moins turbulent. La nuit n’est pas complète, mais je commence à observer pour me remémorer les nébulosités et les ER*.

Puis j’attaque l’isophote L3 à 20h40 car la nuit est complète. Mon but est de finir tous les isophotes avant 21h45, là où la Rosette deviendra basse sur l’horizon.

J’y suis arrivé, juste, mais en m’aidant beaucoup de l’image de Block. En réalité, par manque de temps, j’ai vérifié à l’oculaire ce que l’image de Block montrait, et non le contraire. Mais, au final, je pense que mon dessin est représentatif de ce que j’ai vu. Par contre, toujours par manque de temps, je ne suis pas resté suffisamment longtemps à l’oculaire en continuité, ce qui fait que le rouge a été présent, mais beaucoup moins vif que la veille.

Toujours par manque de temps, je n’ai pas analysé les veines ombres: mon dessin est simplement la reprise des veines observées et détaillées en 2010. Je confirme aussi que les étoiles sont vert clair, et piquées.

T254

22 octobre 1998, Chabottes, Alpes du Sud, J+++, SQMZ ~ 21.5, mvlonZ ~ 6.5, T1P2 S3-4/104

x104  Meade SWA 24.5 mm/UHC

Même avec le filtre UHC (qui est fixe, au foyer du LX200), l’amas est encore très brillant. Mais ce que je cherche à observer, c’est l’anneau, que je découvre. Celui-ci est évident, mais très pâle, D(ext) estimé 90’, d(int) ~ 30’. C’est un onjet énorme, qui déborde complètement le champ du 24.5 mm.

Le quart NE est la partie où les nébulosités sont les moins pâles, et à un degré moindre, le quart SW. Dans ce quart NE, on perçoit des irrégularités de luminosité. Aucune veine sombre n’est perçue, alors qu’elle avaient été bien vue dans le T 1000 de Puimichel.