Le but de cette série de dessins, regroupés sous la rubrique « Un observateur versus Deux diamètres », dont les mots clés sont en abrégé « 1 Obs vs 2 Diam », a pour but de vous permettre de mieux appréhender la façon dont le même objet se dévoile progressivement lorsque le diamètre de l’instrument augmente.
Vous pourrez en effet, en comparant les deux dessins, détailler ce que j’ai pu ou non percevoir, suivant le diamètre, et comment je l’ai perçu. Ceci devrait, par extrapolation, vous donner une idée plus précise de ce que vous pourrez espérer voir dans votre propre instrument.
Ne perdez jamais de vue, toutefois, que plus encore que pour la série de dessins « 1 Diam vs 2 Obs », il s’agit de dessins, certes réalisés par le même observateur, en l’occurrence moi-même, mais à des époques différentes, dans des lieux différents, avec des conditions de transparence, de turbulence, etc.. sensiblement différentes.
Dans le cas présent, 19 ans séparent les deux observations (!). Ces années ont de l’influence, négative sur l’acuité visuelle, positive sur l’expérience d’observation et la maitrise du dessin, notamment informatique.
Nota: les conditions d’observation ci dessus correspondent à l’observation réalisée avec le T 635.
T254
Date de l’observation : 23 oct. 1998 02:45 UT
Durée de l’observation : 30 min
Position de l’objet : Alt: 39.8°, Az: 173.4°
Conditions météo : non renseigné
Conditions de l’observation : T0, P1, S2-3/104
Lieu d’observation : Chabottes les Auberts
Instrument : TSC LX200/254 Meade
Oculaire principal : Meade SWA 24.5mm
Barlow : (None)
Grossissement : 104x
Ce dessin n’a aucune valeur artistique; aucune note d’observation ne l’accompagne. Si j’ai décidé de le publier, c’est par ce qu’il a un intérêt "historique", et "informatique". En décembre 2010, j’ai, en effet, retrouvé profondément enfouis dans un ancien dossier d’images astronomiques, un croquis réalisé en… septembre 1998, 12 années auparavant. A cette époque, c’était mes tous débuts dans le dessin astronomique. Je l’avais complètement oublié, et même si sa découverte m’a fait remonter quelques souvenirs, les seules notes qui l’accompagnaient étaient les suivantes:
x104 Meade SWA 24mm/UHC
Le croquis (M42 + M43) parle de lui même, et je me suis appliqué autant que je pouvais .
On peut difficilement faire plus succinct! En réalité, il est orienté inversé gauche-droite, les étoiles sont des pâtés et non des points, des rayures viennent de je ne sais où, le fond est sale, etc…
Pourtant, 12 ans après, j’ai pu redonner une certaine vie au croquis, et le transformer en un dessin, sinon artistique, du moins acceptable. J’en tire deux conclusions: a) les logiciels de traitement d’image actuels permettent de faire, sinon des miracles, du moins des pansements ! b) gardez toujours vos croquis et notes d’observation. Vous ne savez pas si vous ne serez pas heureux, un jour, de les avoir gardés.
Pour ce qui me concerne, il m’a permis de constater qu’à mes débuts, je ne relevais pas les conditions météo, pas plus que la magnitude limite à l’oeil nu, je n’utilisais ni le filtre OIII, ni le H bêta, 30 min me semblaient une très longue observation, etc..
T635
x148 Ethos 21mm/OIII-12nm
Ce qui domine, dans la région centrale de M 42, c’est la différence de couleur entre le vert de l’OIII et le rouge du H alpha. Cette dualité de couleur est permise par mon filtre Lumicon OIII, qui date des années fin 1990, début 2000: ce filtre laisse passer de grande quantités de rouge au delà de 600 nm. Bien sûr, tout le champ est très lumineux, et très détaillé.
En sus de la comparaison “un observateur versus deux diamètres”, j’ai jugé intéressant de regrouper sur une même image les dessins de cette région centrale faits par différents observateurs, à travers des télescopes de diamètre 400 à 1000. Ce sont les dessins de Serge Vieillard au T400, Pierre Desvaux au T460, Bruno Salque au T500, Bertrand Laville au T635, et Frédéric Burgeot au T1000.
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