M 016 T254 vs T635
Object information
Observations Details
Notes
T 254
x65 Meade SWA 40 mm/UHC
le dessin fait pendant cette observation, est fait sans connaitre la forme, ni avoir vu de dessin ou de photographie avant : je dessine ce que je vois, et non ce que je cherche à voir .
La nébulosité est beaucoup moins contrastée que M17 . Moins lumineuse aussi : il n’y a pas de zones aussi intenses que les zones les plus lumineuses de M17. Ce croquis fait apparaitre des isophotes L1 à L4. Par contre, elle est beaucoup plus large, supérieure à 30′ . Tout l’amas est baigné dans une douce lumière bleutée . Une zone d’absorption bien nette, avec un golfe au N, et deux pénétrations soupçonnées au Sp (note le 02 07 2002 : mais je me souviens qu’à ce moment, je cherchais les piliers de l’image du HST !)
x65 Meade SWA 40 mm, sans filtre
la nébuleuse disparait presque complètement .
x65 Meade SWA 40 mm/OIII
l’OIII est encore meilleur que l’UHC, et à ce G, et avec ce filtre, 2 détails apparaissent :
1) (A) L2, au NW de l’amas : la tête de l’aigle ,
2) (B) la pénétration au SE de l’amas, qui était L2 avec x40/UHC, devient L2 + L1 immédiatement au SW de l’amas; L1 est bien sombre .
3) de plus, l’ossature des 2 ailes apparait bien comme « la charpente de l’aigle », comme l’arc de luminosité maximum, L4 .
4) la bande de luminosité, de 10’x3′, orientée NW/SE, et centrée sur GSC 5689 1475 (voir Guide7), n’a pas été vue .
5) les fameux cônes de pénétration du HST n’ont pas été vus (note le 02 07 2002 : l’observation a été faite sans savoir où ces pénétrations sont dans la nébuleuse . Je les ai supposées, et je les ai cherchées à l’W de SAO 161318 .
C’est à dire la zone de pénétration L2, au sud, qui est réelle, mais ne correspond qu’à une zone d’absorption ordinaire . Les piliers, eux, sont immédiatement au sud de TYS 5689 439,
et la comparaison avec une photo, montre que je ne l’ai ai pas vus .)
6) la nébuleuse réagit bien au H bêta : moins qu’à l’OIII, mais autant qu’à l’UHC .
A l’issue de cette observation, j’ai noté ; « il reste à détailler l’objet avec des grossissements plus importants, et à positionner les étoiles . »
x141 Meade SWA 18 mm
L’amas devient lumineux, et beau . 26* comptées dans le D de 5′ x 3.5′, mais une dizaine de périphériques supplémentaires sont visuellement liées à l’amas .
Joli chaine de 5* de 12ème, au centre géaométrique. La lucida devient une double double, bien vue sur l’image Guide8/DSS.
T635
Date de l’observation : 09 juil. 2018 21:25 UT
Durée de l’observation : 240 min
Position de l’objet : Alt: 29.6°, Az: 157.8°
Conditions météo : 17h: J+++ t30° V1/R3 hu32% T2 23h25: N+++ t19.6° V0/R0 (R3 à 22h) hu62%
Conditions de l’observation : 24h: SQMZ 21.50(MW++) SQML60N 21.80&74 mvlon(UMi)6.4/VI3 6.6/VI5 S4.5″!! T2 P1.5
Lieu d’observation : Observatoire des Baronnies Provençales
Instrument : TN 635 Dobson Obsession
Oculaire principal : Televue Ethos 21mm
Grossissement : 148x
x125 ES25/100 sans filtre
L’amas correspond à la poitrine de l’aigle. Il est brillant et riche: plus de 50 étoiles dans un D de 10′, et il y en aurait le double si S était meilleur.
x150 Ethos 21mm/OIII-12nm
Le filtre OIII fait ressortir les nébulosités, et, dans le diamètre de 10′, c’est à dire leur partie centrale, elles sont lumineuses. Les piliers sont évidents, dès la première seconde, comme un tache noire et non pas grise, O5 ou O6. Même à ce faible G, le pilier central est déjà vu, quoique difficile.
Après quelques minutes d’observation, je m’aperçois que les nébulosité s’étendent très loin, l’envergure de l’aigle étant de 1.25°, et 50′ de la tête à la queue après 15 minutes d’observation avec cette configuration ! Je suis surpris de l’étendue des nébulosités, qui s’agrandissent sans cesse au fur et à mesure de l’adaptation de la vision, et de la mémorisation de l’objet.
Le gros avantage de M 16 est que les nombreuses étoiles du champ, brillantes, et qui forment par deux ou trois de petits astérismes, sont autant de points de repère pour délimiter l’isophote L1, toujours le plus difficile.
J’observe depuis 75′, et j’attaque les nébulosités de l’aile W: elles sont L2 et même L3. Et le rouge du H alpha apparait, très net, S30 ou peut être 40 ! 25 min plus tard, j’attaque l’aile E. Le rouge est moins présent, mais au bout de quelques minutes, il est quasi S30. L’aile E n’a que des zones L2, pas L, mais plus nombreuses que pour l’aile W.
Trois heures exactement après le début de mon observation, j’ai terminé l’isophote L3 du corps de l’aigle, et 10 minutes plus tard, les isophotes L4 et L5. La couleur rouge s’affaibli progressivement au fur et à mesure que les nébulosités deviennent plus lumineuses: pour l’isophote L1, S = 30 ou 40, pour L2, S20, pour L3, S = 10, et pour L4 et 5, S = 0. Géométriquement, les ailes et la queue de l’aigle sont rouges, tandis que le corps est blanc.
M16 est à ce moment à A = 206°, et h = 27°. Il commence à descendre, et je décide d’interrompre l’observation; je pense qu’il y a encore quelques zones sombres à peaufiner: ce sera pour demain. Le seeing de cette nuit est resté sur +/- 4″, mais cela n’a pas été très gênant car toute l’observation a été conduite avec E21/OIII, soit 150x.
Nuit suivante: 2018 07 11, H = 00h30, A = 181°, h = 31°, les conditions de l’observation sont quasi identiques à celles de la nuit précédente. QZ 21.42MW++, L60N 21.66 & 67 & 74, S = 3.5″.
x240 Ethos 13mm/OIII12-nm
Je continue l’exploration de M 16 pendant 40 minutes. J’essaie cette configuration pour les petites zones sombres, mais elle affaibli un peu trop les nébulosités.
x150 Ethos 21mm/OIII-12
Je perçois beaucoup mieux que hier la tête et les zones sombres du coup, probablement par ce que je les ai mémorisées. J’affine toutes cette zone.
Au total, j’ai passé 4 heures sur 2 nuits sur M 16, dans un ciel turbulent, mais de bonne qualité pour la transparence et la noirceur. Et j’en ai vu beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais…
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