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A propos

LX200 254 B Laville 1998 Il est toujours difficile de parler de soi, surtout sans employer la première personne.

Aussi, je te demande pardon, lecteur, si tu trouves un peu trop de « je » dans les lignes qui suivent. C’est que je ne serai pas arrivé à suffisamment maîtriser la langue de Molière.

1945 – 1965

Français je suis, mais plus Provençal que moi tu meurs. Né à Marseille il y a malheureusement plus de 70 ans, j’y ai fait toutes mes études, primaires, secondaires, et supérieures. Elles m’ont permis d’acquérir d’abord une bonne culture générale, puis un diplôme d’ingénieur en Génie Civil, une spécialisation en béton armé, enfin un mastère de physique générale. A l’époque, vers 1960, un mastère se composait de six certificats d’études supérieures, et déjà j’avais choisi d’y inclure le certificat d’optique ; était-ce une prémonition ?

Je ne sais, mais je me souviens que « j’empruntais » les instruments de topographie de l’école d’ingénieur, et notamment un théodolite, sorte de lunette de visée, de30x20, montée sur un niveau à bulle, grâce à laquelle j’ai reçu un choc émotionnel dont je me souviens encore comme si c’était hier, en découvrant le même soir les cratères de la lune, Mizar, les Pléiades, et les anneaux de Saturne. Avouez que ça fait beaucoup pour une seule nuit !

Parallèlement à mes études, j’ai pu mener de front une carrière sportive de nageur, et j’ai eu l’honneur de représenter deux douzaines de fois mon pays avec les équipes de France de water-polo, d’abord junior puis senior. Je pratique toujours la natation, avec le même sérieux même si ce n’est plus avec les mêmes résultats !Equipe de France de watre-polo 1963

Pendant mes années d’étudiant, j’ai découvert l’astronomie avec les meilleurs instruments d’amateur des années soixante, c’est à dire une lunette Perl JPM, 60/700, puis nec plus ultra, un télescope Admiral T114/900 ! C’était l’époque de la Revue des Constellations, de la SAF, quasi-seul livre accessible aux amateurs, et je me suis passionné pour les étoiles doubles, cibles bien commodes pour un diamètre de 60 mm. Je dois dire que cette passion pour les étoiles doubles ne m’a jamais quitté.

1965 – 1995

Colonies d'otaries - Côte des Squelettes Namibie Les obligations professionnelles m’ont obligé de mettre une sourdine à mes soirées astro, mais j’ai toujours gardé le lien avec le ciel, au travers des revues comme l’Astronomie. J’en ai profité pour faire de nombreux et beaux voyages, certains très lointains, et aussi essayé de faire baisser mon handicap au golf, lequel a malheureusement plafonné à 12.


 

1995 – aujourd’hui

Ce n’est que bien plus tard, dans les années quatre vingt dix, que ma petite fille de 6 ans a eu l’idée saugrenue de me demander un jour : « Papy, qu’est ce que c’est que cette étoile ? ». En l’occurrence, il s’agissait de Sirius, mais cela n’a pas beaucoup d’importance ; quelques semaines plus tard, avec les facilités de mémoire que l’on a à cet âge, elle connaissait par cœur toutes les constellations… et moi-même, par je ne sais quel sortilège, je venais d’être repiqué par le Dieu de l’Astronomie. Il m’avait inoculé un virus agressif, qui a progressivement envahi toutes les volutes de mon cerveau. Je soupçonne d’ailleurs Yann Pothier, le fondateur de la revue Ciel Extrême, d’avoir fourni la seringue et l’ampoule. Il me fait l’honneur d’être mon ami depuis 20 ans, et ma passion lui doit beaucoup, même s’il n’est pas le seul des Ciel Extrémistes.

BL et Jean-Raphael Gilis avec T114 Avec une certaine aisance financière, comme on peut l’acquérir en fin de carrière, le T114 s’est transformé en 1998 en un Meade LX200 / 254 mm, doublé d’une lunette Apo William Optics de 80/550, et enfin, en 2007, d’un télescope Dobson Obsession de 635mm. Ciel Extrême dream team

C’est avec le LX200 que j’ai réalisé la majorité de mes observations à Chabottes Basse Plaine, entre 1998 et 2006, et avec le T635 celles du Petit Telle, entre 2007 et 2010, et de l’Observation des Baronnies Provençales depuis.

Côté étoiles doubles, j’ai observé plus de 2000 couples, et mis en évidence des dualités jusqu’à 0.22″.

Mais c’est l’observation et le dessin du ciel profond qui m’ont toujours passionné. Je suis, je le crois, éclectique, car je prends autant de plaisir à observer les « pattes de mouches » du type quasars ou lentilles gravitationnelles de magnitude 16 ou 17v, que les objets de Messier ou les nébuleuses planétaires saturées.

BL Machu Pichu 2007 L’hémisphère Sud m’attire autant que le Nord, et probablement plus : j’ai observé depuis San Pedro de Atacama, chez Alain Maury, en 2006, à Sahara Sky Observatory, dans le grand sud marocain en 2007, et je vais régulièrement en Namibie, à Tivoli Lodge, depuis 2004.BL Tivoli 2008

Ne croit pas, lecteur, que le tableau soit idyllique : je n’ai jamais pu, ou si peu, m’intéresser aux planètes, aux comètes, aux satellites, etc. et comble de honte, la photographie astronomique me repousse plus qu’elle ne m’attire. J’en demande pardon à tous ces maîtres de l’astro-photo, qui publient sur la toile des chef-d’œuvres auxquels, et je suis sincère, mes dessins n’arriveront jamais à la cheville.